Refus de débattre !
La campagne des municipales bat son plein, mais les jeunes versaillais ne se sentent pas tous concernés et impliqués.
C'est la raison qui m'a poussé à proposer à Louis de Raguenel, colistier de Bertrand Devys et ami depuis longtemps, d'organiser un débat entre nous, les jeunes colistiers des listes concurrentes, à la fois franc et sérieux sur le fond, amical et détendu sur la forme.
Un tel débat aurait certainement passionné les jeunes ; il leur aurait permis de mieux connaître ceux qui se proposent de les représenter dans la prochaine équipe municipale. Enfin, j'espérais beaucoup une telle rencontre, parce qu'elle aurait été l'occasion de montrer que la jeune génération est capable de s'investir en politique avec autant de détermination que de sérénité, autant de dynamisme que d'ouverture d'esprit
Incroyable mais vrai, cette occasion nous a été refusée. Les responsables de la campagne de Mr Devys ont explicitement interdit aux jeunes de leur liste de participer à un débat.
Une telle réaction montre bien la manière dont Mr Devys et son équipe considèrent vraiment les jeunes... S'ils ne font à ce point aucune confiance à ceux qu'ils ont pourtant choisis pour faire partie de leur équipe, quelle importance pourra bien avoir la parole des jeunes dans le Versailles de Mr Devys ?
Si ce dernier craint de laisser s'exprimer ses propres partisans, quelle rôle accordera-t-il à son hypothétique "Conseil municipal des jeunes" ?
Puisqu'ils sont à ce point écartés des choses sérieuses, il faut donc constater que les jeunes qui figurent sur la liste de Mr Devys n'y sont bien que... pour la figuration.
Je ne dénonce ici l'instrumentalisation dont ils sont victimes, et dont je les plains sincèrement, que pour permettre aux jeunes versaillais d'être lucides sur la confiance que de tels politiciens leur accordent réellement.
De manière plus générale, ce triste épisode dénote bien une certaine ambiance d'équipe.
A quoi sert une liste, si on ne fait même pas confiance à ceux qu'on a soi-même choisis pour porter un projet normalement élaboré et discuté en commun ?
L'ambiance de méfiance et de crainte, l'extrême centralisation et la peur du dialogue qui semblent caractériser l'équipe de Mr Devys laissent prévoir de très sérieuses difficultés, en cas d'élection, pour Versailles et les Versaillais !
De mon côté, il m'avait suffi de parler de ce projet de débat avec l'équipe de François de Mazières pour recevoir un total encouragement.
Nous sommes donc toujours disponibles pour l'organiser, si l'équipe de Mr Devys accordait libéralement le droit de s'exprimer aux jeunes qu'elle présente à ces élections... La campagne est le temps du dialogue et de l'échange, et nous nous y prêterions avec joie !
Ce refus de débattre totalement inattendu nous aura du moins appris la chance que nous avions de faire partie d'une équipe soudée, profondément enthousiaste et très ouverte, et de travailler avec un candidat qui nous fait confiance et compte sur nous.
Quoi qu'il arrive, nous continuerons donc de parler avec toute la liberté et l'audace de la jeunesse, parce que, au fond, c'est cette liberté et cette audace que nous voulons rendre à Versailles !
François-Xavier Bellamy